Cultivez votre jardin intérieur !
Voici le détail des principaux points techniques que nous serons peut-être amenés à aborder ensemble selon votre profil vocal et vos besoins....
A- Coaching de votre VOIX PARLÉE
… Une prise de parole, ÇA SE PRÉPARE !!!!
En coaching vocal, selon vos besoins spécifiques et votre profil vocal, nous serons amenés à travailler sur différents points techniques, dont voici la liste sommaire :
- posture : prendre ses appuis / détendre le haut du corps (cou – épaules – cage thoracique) / abaisser son centre de gravité (zone médiane, sous le nombril)
⇨ Influence directe sur votre attitude corporelle et sur votre détente :
- respiration abdominale et soutien vocal : on respire « dans quel sens » ? lorsqu'on parle, que fait-on de l'air : on le "retient" ou on le "pousse" ? à quel moment doit-on reprendre sa respiration ? doit-on attendre d'être "à bout de souffle" et "à court d'air" ? est-ce que l'air c'est le son de la voix ? /...
- rôle du diaphragme dans l’expulsion de l’air ; comment gérer son flux d'air ? comment le canaliser ?
⇨ Gestion du stress vocal / trouver son rythme et sa cohérence / ralentir la machine lorsqu'elle s’affole :
- la création d’un son : fonctionnement du larynx et des cordes vocales
- renforcement des cordes et rapidité de leur accolement / souplesse et position du larynx
- parler en « gorge ouverte » : desserrer le haut du larynx
- placement de la voix : masque et résonateurs / phénomène vibratoire dans le visage et à l'intérieur de la gorge
⇨ Ce travail sur la formation du son "timbré" va permettre à l’orateur d’agir sur le caractère impactant de son message :
- « couleur » vocale (tessiture / puissance vocale naturelle) et respect de la nature de sa voix
- comment se faire entendre ? (« donner de la voix » ≠ "pousser" ou "forcer")
- conduire sa voix et la projeter : en la lançant comme une balle (acoustique) ; en utilisant son visage comme un porte-voix et son corps comme une force de propulsion (catapulte)
- diction : savoir se servir de sa bouche et du carré langue-dents-lèvres-mâchoire pour expulser les consonnes. Apprendre à faire résonner les voyelles/phonèmes dans sa bouche et sa gorge grâce à la position du pharynx et de la cavité buccale. Utiliser les résonateurs pour "colorer" les voyelles, les transformer, ajuster son timbre.
⇨ Cette compréhension des spécificités liées à la nature unique de chaque voix et l’expérimentation du mécanisme vocal, vont permettre de débloquer vos premières entraves :
- en repérant les mauvais automatismes ;
- en dénouant les tensions (qu’elles soient respiratoires / laryngées ; ou installées dans la mâchoire / le menton / la bouche ; ou issues d'une contracture des épaules / de la cage thoracique / du ventre...).
- en restaurant une harmonie corporelle, c’est-à-dire l’équilibre des forces et des tensions musculaires (par exemple : manque de tonicité dans le bas du corps et trop-plein dans le haut). L'appareil vocal sera ainsi à même d'être utilisé. C'est le sous-bassement nécessaire à toute formation du son, la première brique du mur, disons.
⇨ C'est finalement de cette façon que nous allons pouvoir commencer à installer les bons réflexes au quotidien et retrouver le fonctionnement naturel de sa voix en toute protection :
- préservation de sa voix et santé vocale (un son libéré est fort sans effort)
B- Coaching de votre VOIX CHANTÉE
On aimerait croire que tout cela est un don inné ou un cadeau tombé du ciel, mais on l'a vu : trouver le chemin vers sa voix naturelle est un long processus de libération et d’émergence de soi, à travers un désapprentissage des mauvaises habitudes acquises dans les réflexes de la voix parlée essentiellement, mais souvent aussi dans la voix chantée non maîtrisée. Avant de trouver son style musical, il faudra donc trouver SA VOIX, et alors, tout naturellement, émergera notre style musical... autrement dit, le style qui, par nature, sied à notre voix...
- La respiration abdominale : la voix est un instrument à vent
- Posture et position du corps : le corps tout entier joue un rôle dans l’émission sonore
- La détente et le tonus à la fois : ancrage, appuis, tonus musculaire
- Abaisser son centre de gravité : relâchement des tensions et du stress / alignement
- Inspirer / expirer : observer ce que font les épaules ? le cou ? la tête ? le thorax ? le ventre ? la ceinture abdominale ?...
- Laisser faire le corps : c’est lui qui respire (pas ma volonté). Se laisser remplir, et sentir l'assise de ce souffle que l'on a à disposition sans sensation de "s'étouffer avec" →sensation "aéroglisseur", d'être enceint d'une bouée ou jupe flottante souple tout autour de soi / dégagement du thorax et posture ouverte, à la fois détendue et tonique, dégagée vers l'avant et sans contractures
- Comprendre le rôle du diaphragme : comment on peut freiner son action-réflexe grâce au soutien vocal ("Appoggio")
- Gérer son flux d’air : délivrer un flux continu (exercice de la paille) et ne pas “s’étouffer” / augmenter peu à peu sa capacité respiratoire / soutenir en connectant la respiration avec l'émission vocale et le corps tout entier (ancrages et posture)
- Rôle des cordes vocales dans la respiration : elles s'écartent pour laisser passer l'air
- Formation et émission d’un son :
- le rôle du souffle →c'est l'émetteur du son, mais aussi sa nourriture et son carburant
- le rôle des cordes vocales dans le larynx →en se rapprochant, elles permettent la phonation : la pression d'air qui pousse sous les cordes, entraîne par répétition du cycle accolement/ouverture des cordes (à la vitesse moyenne d'une centaine par seconde), ce qu'on appelle leur vibration, soit, le son !
- Phonation : fonctionnement de base des cordes vocales (passer du « ch... » au « zz... » pour sentir leur accolement)
- La pression sous-glottique : connecter le souffle et les cordes vocales ; consonnes voisées (V, J, Z, Th) et non-voisées
- Comprendre le phrasé : chanter "spatialement" d'un point A à point Z (suivre le fil de l'air) et s’initier à la projection vocale
- Distinction entre “maîtrise de soi” & “contrôle” : le rôle de la "maîtrise" de la soufflerie dans le lâcher-prise et la détente corporelle ; équilibre corporel et maintien →différence entre être stable/solide & être raide/figé ; entre se tenir droit & être « au garde-à-vous » ; entre être tonique/dynamique & être tendu/stressé ; etc...
- Le rôle du larynx et des cordes vocales : la voix est un instrument à cordes vibrantes
- Formation du son dans le larynx : comment le son est-il fabriqué ? / qu'est-ce que le larynx ? / comment fonctionnent les plis vocaux du larynx ou cordes vocales ?
- La vibration des cordes vocales : glotte ; accolement (vitesse, tonus) ; le grave / l'aigu et la vitesse du cycle d'ouverture/fermeture des cordes →nécessité de renforcer sa musculature ; épaisseur des cordes vocales et incidence sur le timbre et sur le registre
- Le rôle du larynx : dans la gorge, il est comme "flottant", c'est un ascenseur, un escalator sur lequel on se laisse porter (pas un escalier raide qu'on grimpe laborieusement — marche lourde après marche lourde !...) ; il est mobile, capable de passer du 9ème étage au "-2" sans brutalité, à-coups ou tressautements, c'est-à-dire en suivant les passage de la voix (du registre grave à l'aigu et vice versa) tout en assurant sa souplesse (exemple de la glissade : en « tape-cul » sur les marches d’escalier ou en luge, glissant sur la rampe comme on descend un toboggan !)
- La mobilité du larynx : sa place (ni trop haut, ni trop bas / ni trop écrasé, ni trop soulevé) / et sa souplesse (éviter de chanter avec une sensation de poids dans la gorge ou dans l'étouffement d'un bâillement total, et commencer à l'alléger, le dé-rigidifier, l'élastifier. À terme, on doit faciliter la phonation en faisant de sa voix un "yo-yo", soit : en l'assouplissant et la tonifiant à la fois
- Les zones de serrage dans le larynx : desserrer le haut de son larynx et chanter en position de « gorge ouverte » ("Gola Aperta", pour les chanteurs classiques). Pour cela, on pourra installer une respiration silencieuse, laquelle ne s'obtient physiquement qu'en écartant les "fausses cordes vocales" (bandes positionnées juste au-dessus des "vraies" cordes vocales dans le larynx)
- La suspension élastique des cordes vocales et la bascule thyroïdienne :
- sentir le lien qui unit les sons les uns aux autres : assurer la base et déployer la phrase musicale de A à Z comme si les sons sortaient “les uns des autres” et venaient s'accrocher devant nous, spatialement, sur un cercle ou "roue" (penser à l’escalade ou à la varappe : prendre appui sur une première note solide, mais pas appuyée ce qui écraserait toute la phrase, pour enclencher le processus de déploiement vocal — un peu comme lorsqu'on monte sur un escalator en se laissant porter : une fois "posé" sur la première marche, il n'y a qu'à le laisser faire tout le travail d'ascension pour nous !)
- accéder à ses aigus dans la souplesse sans "tirer" sur ses cordes, mais en les affinant naturellement ; gagner en aigu pour modeler toute sa voix ; extension du registre et assouplissement. Le son "se déplie" dans l'espace devant nous comme le dos rond du chat, il s'enroule vers l'avant sur un arc de cercle, en toute souplesse (on pourra dans un premier temps légèrement abaisser la tête en la laissant tomber en avant, menton sur la pomme d'Adam, pour s'aider à le sentir)
- homogénéisation de sa voix et de ses registres aigu/grave ; fluidifier le passage de l'un à l'autre et fluidification de la voix / émergence de la musicalité...
- Equilibrer sa voix : voix de tête / voix de poitrine / voix mixte* ; la place du larynx
- pour les orateurs → parler "placé", càd. en utilisant les résonateurs et en laissant vibrer sa voix plus ou moins haut dans les cavités du visage
- pour les chanteurs → lorsqu'on "monte" dans l'aigu avec sa voix "pleine" / "de poitrine" (ou 'mécanisme lourd'), il arrive un moment où ça ne passe plus, qu'on a la sensation que la voix plafonne, qu'elle accroche, racle et que, finalement, elle bloque dans la gorge. C'est à ce moment qu'on passe "en voix de tête"... ou qu'on force ses aigus comme un dingue en cordes épaisses, quitte à se faire un peu mal et que le son soit criard, instable et... assez vilain !!! Cette voix peut également passer "derrière", càd. se déconnecter (c'est ce qu'on appelle le falsetto) →dans cette configuration, le muscle dans les cordes vocales est inactif, les cordes se figent et laissent passer un filet d'air qui donne à cette vibration ce son dé-timbré et aéré si caractéristique.
- Les résonateurs et la bouche : la voix est un instrument résonnant
- Le pharynx, la bouche et les fosses nasales : même si le son est formé dans le larynx, sentir qu’il n’est pas coincé dans la gorge, au niveau de la pomme d'Adam disons, mais qu'il résonne au-dessus des cordes vocales, dans des espaces creux : les cavités supérieures du larynx et le "masque" et faire la distinction entre les "étages" : dans le larynx et les cordes, le lieu mécanique de formation du son / dans le visage, le lieu d'amplification, de coloration, de puissance et d'extraction de la voix
- Expérimenter les résonances naturelles : ex. : le son "bâillé" / le 'NG' / le rire de sorcière 'GN/GN/GN' /... →sentir comment on “accroche” le son au niveau médian du visage et le laisser résonner dans son "masque" ; sentir que ces résonateurs ont pour propriété d'amplifier la vibration des cordes vocales
- Le rôle du voile du palais ou "palais mou" : Placé derrière le palais dur, il est en quelque sorte une "porte" entre la bouche et le nez et contrôle ainsi "l'ouverture" ou non de la résonance nasale (soit la nasalité d'un son). Soulevé, le voile du palais ferme le port vélopharyngé (lorsque le voile du palais est totalement soulevé, le rapprochement des parois pharyngées suspend la communication entres les fosses nasales et le naso-pharynx) et "bouche" la résonance du nez : le son ne 'monte' pas et sort donc entièrement par la bouche ; abaissé, il ouvre le nez et autorise le son laryngé à entrer dans les fosses nasales : le son sort par le nez. Si certains son (M, N, NG) se font obligatoirement en 'nez ouvert' et 'palais bas', il faut noter que la place plus ou moins élevée du palais mou influence la taille du résonateur pharyngé et du résonateur buccal et donc influence la résonance plus ou moins haute ou nasalisée d'un son.
- Sentir le rôle de la bouche et l'incidence du moindre mouvement de l'appareil résonnant sur cette résonance : en passant par toutes les voyelles/phonèmes →ressentir où résonne la voix dans la bouche et le pharynx (devant/derrière ? / en position plutôt ouverte/fermée ?) ; tester l'incidence de ces mouvements sur la couleur, le timbre et même la puissance vocale, selon "l'emplacement" où l'on va choisir de les faire résonner ; s'amuser à changer l'aperture de sa bouche, à ressentir l'ouverture ou non de son nez grâce à l'action du voile du palais, à bouger la langue, serrer/lâcher la mâchoire, avancer/reculer le menton, retrousser/relâcher les lèvres, lever les pommettes, rentrer les joues,... bref, jouer avec les cavités résonnantes et la surface du visage pour expérimenter la construction, la brillance, la sonorité des voyelles... et l'aisance d'exécution pour le chanteur, plus ou moins grande selon ces différentes positions. →Comprendre ainsi où "se placent" les voyelles (chanter “accroché” pour chanter juste), et à quel "moment" de la phrase vocale l'on peut ouvrir la bouche / « lâcher » le son pour le laisser simplement résonner / etc...
- Passer de la résonance au son articulé : par ex., on pourra passer du 'NG' au 'NIN´ / ´NON' / ´NAN' puis à l'expérimentation de toutes les autres voyelles sur un N, puis sur une B, un T, un L... Le but est d'expérimenter toutes les consonnes en association avec les différents voyelles/phonèmes pour comprendre comment fonctionne l'articulation et de sentir où se forment les consonnes, compte tenu des places différentes de chaque voyelle (sentir ainsi le rôle de la langue : place de la langue dans la bouche et par rapport au palais dur, aux dents + mouvement pour articuler telle ou telle consonne... ; idem pour la tension des lèvres ; l'abaissement de la mâchoire ; la détente du menton...)
- L'expulsion du son : la voix est un instrument puissant dont le corps tout entier est l'amplificateur
- La diction, un premier propulseur : se servir du caractère percussif des consonnes et de ses lèvres, langue, dents, palais pour faire "sortir" sa voix à l'extérieur des résonateurs
- Sentir que les résonateurs sont une piste de décollage à partir de quoi l'on va pouvoir "envoyer" sa voix grâce à une tonicité corporelle, pas avec le larynx : sentir la différence entre “projeter” et “pousser” / “envoyer” et “forcer”/ "lancer" et "écraser"
- Assurer le lien entre propulsion et posture : être en position "chanteur", càd. équilibrée entre tonicité et souplesse (une fermeté et un lâcher-prise corporel total ; détente des épaules et déverrouillage de tout le haut du corps depuis la tête / force indéboulonnable installée du milieu au bas du corps, ancrages, appuis, soutien vocal, respiration stable / ouverture du thorax et relâchement abdominal ; détente du larynx et de tous les muscles et ossature du visage / force des cordes vocales et précision de l'articulation...)
- Se servir de son corps comme d'une "catapulte" vocale et d'un "trampoline" : pour le sentir, commencer par se tenir physiquement comme sur des starting-blocks et chanter comme on lance une balle, comme on plonge, comme on met un panier de basket, comme on saute à la perche,... éventuellement en dégageant doucement ses bras vers le haut et de manière circulaire vers l'avant (un peu comme on nage le crawl), et à la fois, spatialiser devant soi (càd. sur un cercle ou une roue) cet envol ou décollage vocal, pour construire souplement l'émission de sa phrase du point A au point Z, en suivant le fil de son air jusqu'à la prochaine inspiration où redémarre un nouveau cycle : inspiration-phonation-émission-projection ; et ainsi de suite, de cycle en cycle...
POINT IMPORTANT POUR LES CHANTEURS :
Selon les difficultés particulières rencontrées par l’élève et les exigences du morceau étudié, nous décortiquerons les techniques à mettre en place pour passer un à un les obstacles, puis les articulerons dans la globalité du morceau afin, précisément, de dépasser progressivement la technique (jusqu’à tout simplement l’oublier !), au profit de la musicalité et de la transmission émotionnelle et sensible. La voix, puis tout le corps, seront ainsi mis au profit de l’expression lyrique.
S’agissant du corps, il faut prendre conscience du fait que, contrairement à ce qu’exige le chant choral, le chant individuel suppose de façon presque implicite une gestuelle, un engagement corporel, une manière de soutenir avec tout le corps ce qu’exprime la voix. D’où les questions cruciales d’occupation de l’espace (“qu’est-ce que je dois faire de mes bras, là ?”...) ; de déplacement ; d’attitude corporelle ; d’expressivité du visage ; de transmission physique de ses émotions... Mais également de “peur du ridicule” ; de dépassement de ses complexes ; de gestion du stress face à un public ; et des questions techniques et musicales, telles que : comment chanter dans un micro ? Qu’est-ce qu’un retour ? Comment harmoniser à la tierce ? / ...
Enfin, tant de points que nous travaillerons en coaching individuel et dont vous pourrez vous faire une idée plus concrète en lisant le paragraphe consacré à l'atelier "L'expression vocale, tout un Art..." dans l'onglet Collectif chant.